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Une plaque, en passant... Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Ecrit par J.O. Harrus   
04-08-2009

Ce samedi-là, je remontais à pieds les berges de la Seine en direction de Courbevoie. Je me suis un peu perdu dans les méandres de La Défense, les quais étant interdits aux piétons à partir de Puteaux.

Sur l’une des passerelles surplombant les voies, je suis resté en arrêt devant une plaque commémorative. Elle rappelle la chute mortelle, en janvier 1995, d’un enfant de 4 ans et demi, Antoine Declairieux, tombé de cet endroit sur la chaussée située dix mètres en contrebas. Le garçonnet avait traversé la balustrade dont l’une des parois vitrées avait été vandalisée. Depuis, elles ont été remplacées par des structures métalliques.

Je me souviens d’autant plus de ce drame que j’avais été l’Avocat du concepteur et installateur de l’ouvrage, en redressement judiciaire. J’ai repensé, devant cette plaque posée sur injonction du Tribunal, à ce douloureux dossier, aux témoignages accablants et aux plaidoiries des uns et des autres.

Je n’avais heureusement pas à justifier des lourdes erreurs de conception de cette passerelle (poser des vitres à hauteur d’enfants, c’est s’exposer à ce qu’elles soient cassées et ne les protègent plus), puisque je représentais l’Administrateur judiciaire. Mais il reste que je n’avais eu pas le beau rôle, même s’il me fallait uniquement expliquer des règles absconses en matière de faillite à une famille éprouvée.

Cette fine plaque d’étain me rappelait surtout la relative impuissance de la Justice à réparer l’irréparable.

Dernière mise à jour : ( 23-11-2009 )
 

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